CERTIFICAT D’USAGE

Démarche de l’artiste

Chaque année, des licences d’exportation sont octroyées par les gouvernements à des fabricants d’armes. Il est convenu d’un certain nombre de critères minimum est à apporter par le pays de destination pour pouvoir bénéficier de la délivrance du certificat d’usage final.
Ces critères minimums profitent à tous. Ils profitent autant à des pays démocratiques qu’à des pays en crise. Ils profitent aussi à des pays en levée d’embargo accompagné de la promesse de modifier leurs lignes de conduite, en accord avec les exigences de paix et de sécurité internationales.

Ce minimum enterre malheureusement trop souvent dans les accords commerciaux à six zéros après la virgule, la vigilance des gouvernements et les rapports d’actes de torture, de condamnations arbitraires.

L’autorisation d’octroi sur base d’un dossier édulcoré permet encore aujourd’hui de livrer des milliers de machettes à l’armée d’un pays politiquement instable.

La licence accordée à usage domestique soudainement utilisées dans un conflit intérieur génocidaire serait aussitôt unilatéralement dénoncée. De facto, le gouvernement du pays exportateur déresponsabilisé des conséquences produites par le détournement d’utilisation du matériel livré.

L’ONU s’indignerait et son conseil de sécurité infligerait des sanctions internationales au pays incriminé. Selon les affinités, ces mesures contraignantes ne seraient pas suivies d’effet par tous les États.

La mise en espace de l’installation s’inspire du génocide perpétré au Rwanda en 1994.

Infos sur l’oeuvre:
CERTIFICAT D’USAGE / 03-2014 / bois, métal
 
photo : Yves François
 
 

FIFAB 2014
Festival international du film africain en Belgique
Samedi 30 août 2014
Salle polyvalente Mercelis
rue Mercelis 13 -1050 Ixelles

Vidéo « Certificat d’usage final »
Projeté en première partie du film de Philippe Van Leeuw
Le jour où Dieu est parti en voyage
Commémoration des 20 ans du génocide Rwandais

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